Pierre
Clément Caussy |
Parcours de Pierre Clément Caussy :
- né à Rouen le 22-11-1724.
- son père étant parti en 1726, est élevé par sa
mère et ses grands-parents jusqu'à l'âge de 8 ans, puis
retrouve son père, rentré en 1732.
- apprend à dessiner et peindre sur la faïence.
- quitte Rouen en 1747 pour Quimper, épouse en 1749 l'une des héritières
de la manufacture qu'il dirige. Auront 3 enfants, dont une seule sera son héritière.
- en 1758 et 1759, reconstruit les 3 fours à gril de Locmaria en fours
à gorge.
- mort de sa femme en juin 1759. Ses enfants héritiers pour 3/4, lui
pour 1/4.
- mort de sa mère en juillet 1759. Il en est seul héritier.
- tente de vendre la manufacture de Locmaria, en période de guerre, mais
elle n'atteint pas son prix. Il la rachète lui-même aux enchères,
en 1760 et met celle de Rouen en vente.
- se remarie à Quimper en 1761 avec Jeanne Josèphe Boucher, fille
de marchands qui apporte 15 000 £ de dot. Auront 2 fils qui mourront avant
l'âge de 5 ans.
- récupère les affaires de son père après son décès
(1761-62 ?), dont le manuscrit, des moules et des dessins.
- agrandit et améliore son outil de travail. En particulier, achète
le moulin à mer banal du couvent de Locmaria en 1763, le transforme en
moulin à bief, avec étang de retenue, et y installe 7 meules pour
broyer les couleurs de façon industrielle.
- création d'un quai particulier au bord de l'Odet, acquisition de gabare
et d'un bateau pour le transport des marchandises et des matières premières.
- mariage de sa fille en 1771 avec Antoine De la Hubaudière, ingénieur
des Ponts et Chaussées. Il fonde une société avec le couple,
mais en reste le gérant.
- s'occupe sérieusement de la Loge maçonnique "La Parfaite
Union" qui se tient dans la manufacture, fondée par 7 membres, dont
son gendre et son cousin Bérardier. En 1773, est second surveillant,
celui qui introduit les novices dans la Loge. Ecrit les articles du nouveau
règlement.
- malade en 1776, laisse la gestion de la manufacture au jeune couple. Son gendre
démissionne de sa place d'ingénieur en 1777. Mais Caussy continue
à le seconder et écrit sur le manuscrit jusqu'en 1782.
- création de bâtiments neufs, acquisitions foncières, création
d'une manufacture de grès, édification de 4 nouveaux fours pour
le grès, la tuile et la brique, entre 1775 et 1780.
- nous ne connaissons ni le lieu ni la date de sa mort. Les recoupements prouvent
son décès en été 1782.
Pour en savoir plus, voir en librairie "La Vierge de faïence"
et "La fille du faïencier".
Pour connaître sa production, voir "L'art de la fayence" des
Caussy.
Parcours de Marie Elisabeth Françoise Perrine Caussy :
- née à Locmaria le 8-06-1751. Perd sa mère
à 8 ans.
- sans poursuivre loin ses études, sait lire, écrire, et surtout
bien compter. Apprend le métier de la faïence avec son père,
comme un garçon.
- se marie en 1771 avec Antoine De la Hubaudière, ingénieur des
Ponts et Chaussées, fils d'avocat au Parlement de Rennes, dont elle aura
10 enfants viables sur 12 grossesses menées à terme.
- héritière de sa mère, reçoit la moitié
de la manufacture pour la remplir de ses droits et fonde avec son père
et son époux la société Caussy-De la Hubaudière.
Dirige conjointement avec son père, puis avec son mari.
- après la mort de son père, hérite de sa moitié,
écrit sur le manuscrit, dirige seule quand son mari s'absente.
- en 1787, hérite de son oncle Bellevaux, qui possédait une rente
annuelle de plus de 700 £ sur la manufacture. En devient pleinement propriétaire.
- en 1788, son mari s'impliquant de plus en plus dans la vie politique, elle
assume seule la direction de la fabrique.
- en 1793, son mari, qui a hébergé puis aidé des proscrits
girondins à rejoindre Bordeaux, s'enfuit pour échapper aux Montagnards
qui le recherchent. Il est tué près de Fougères par des
chouans en 1794. Ses 3 fils aînés étant à l'armée,
élève seule ses 7 autres enfants et dirige seule la faïencerie.
- fonde une société de négoce dans les locaux de la manufacture
avec ses deux fils aînés en 1798.
- nouvelle acquisition de terrain en 1803, séparation des manufactures
de tuiles et briques, de celle des grès, avec un four rond neuf, édifié
à côté des manufactures de faïence et de pipes.
- prend à bail du père Laënnec, début 1804, sa maison
sur le quai de Quimper pour y transporter la société de négoce
"Veuve De la Hubaudière et fils". Bail reconduit jusqu'à
l'achat définitif auprès du docteur Laënnec et de sa sœur
en 1811.
- fonde en 1805 la banque De la Hubaudière avec ses deux fils aînés,
renommée "Comptoir de Quimper" en 1883.
- en 1808, partage tous ses biens et ceux de son mari entre ses 9 enfants vivants
par avancement d'hoirie : la manufacture et ses dépendances à
ses 5 jeunes fils, sous la raison "De la Hubaudière juniors",
les biens du père aux 2 fils aînés et aux 2 filles, la société
de négoce et la banque aux 2 fils aînés seulement. Elle
garde pour elle son compte courant dans la banque et l'usufruit de la maison
dans laquelle elle se retire, plus une rente viagère servie par tous
ses enfants.
- élève sa dernière fille, née en 1791, qui restera
célibataire, et seconde ses fils dans la manufacture en cas de besoin.
- meurt à Quimper, dans sa maison de Locmaria, le 1-02-1831.
Pour en savoir plus, voir en librairie "La Vierge de faïence",
"La fille du faïencier" et "Madame la faïencière".
Pour connaître sa production, voir "L'art de la fayence" des
Caussy.